S’il est illusoire de penser que nous abordons chaque nouveau projet sans à priori, nous tentons au maximum de nous laisser traverser par des influences, par la demande spécifique à chaque projet, par les éléments du contexte.
L’idée n’est pas de lisser les aspérités, mais de trouver un
équilibre, qui ne soit pas celui de masse ni de composition,
et d’aller au plus près du point de rupture.
La maison particulière prend une large part dans notre
travail. Elle nous permet d’explorer ce jeu de tensions.
Aborder un nouveau projet tient au désir de rencontrer de
nouvelles envies, de raconter une histoire particulière avec
des habitants, un site, de développer des recherches
d’espaces, d’autres réponses au lieu et à l’habiter...
Si les projets développés se ressemblent peu, ils ont tous
en commun de répondre aux mêmes exigences. La
question de la forme intervient comme une résultante,
l’aboutissement d’un processus qui exclut toute idée de
forme à priori.
La lisibilité et la simplicité qui vont se dégager nous
intéressent dans leur expression, leur forme de réponse à
un lieu.
La possibilité de l’idée surprenante, expressive, adéquate
au lieu, en dialogue, nous motive tout au long du projet.
Il s’agit pour nous de trouver la justesse entre la brutalité
de l’acte de construire et celle de l’envie d’habiter,
d’occuper un lieu de manière extraordinaire et forte.